samedi 16 avril 2011

Pourquoi est-ce que le phoque de "la Complainte du Phoque en Alaska" s'ennuie à ce point-là ?

Ah, mes amis ! Les phoques ! Hé oui, pourquoi ces êtres adorables, pacifiques, qui apparemment ont tout pour être heureux, sont souvent pris de mélancolie aigüe ? Ah oui, pourquoi ?

Et bien figurez vous que dans les magnifiques contrées où ils résident, les activités sont plutôt réduites et que, il est vrai, l'hilarant concours de celui qui arrivera le plus vite à se geler les couilles sur la banquise n'arrive qu'une fois par an. C'est dommage.

Il y a bien les chasseurs qui, plusieurs fois par an cette fois, viennent sur les terres gelées du Grand Nord ou du Petit Sud pour carresser le crâne fragile de leurs bébés à coup de matraque afin de les décalotter de la tête au pied pour faire des slips à d'autres phoques, ceux de Paris, cette fois, qui useront leur matraque également pour malmener d'autres fourrures.

Bien rares sont ceux qui ont eu la chance de rencontrer sur leur passage la belle Brigitte Bardot... Brigitte Bardot, qui au cours de sa carrière s'engagea tout d'abord comme sex-symbol dans les années 60, puis comme fermière tropézienne dans les années 70 et 80, pour enfin partager son temps dans les années 90 entre deux causes animalières : celle des phoques de l'Alaska et celle de l'extrême-droite.

Un jour B.B. se faufile sur la glace pour arrêter le massacre sous le regard alangui des manchots, le lendemain donc Brigitte s'enfile, sans grâce et au fond du terrier, un ringard abruit et facho. Donc disais-je, ils furent peu d'élus au royaume de la bite gelée dans la paume de B.B. Rien à faire, personne à voir, un physique de chiottes à assumer... Rendez-vous compte : un corps sans bras ni jambes, couvert de poils et de gras, le tout surmonté d'une tête aussi mièvre que le regard est crétin (les fans de Brigitte Bardot se régalent, je vous dis bonsoir !). La vie n'est pas facile pour les phoques. Et, et, j'en veux pour preuve, regardez, cette lettre écrite en 1989 par un membre de la communauté phoquienne :

Cher Docteur,

Ma vie est un enfer de glace et d'incompréhension.
Hier encore, la fédération laponne de freesbee a rejeté ma candidature.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul,
depuis la trente-sixième fois depuis le début de la journée,
Barnabé l'ours blanc, qui habite à côté de chez moi, m'a enculé.
Ca devient lourd, surtout quand on sait qu'il est huit heures du matin.
Pour toutes ces raisons, docteur, et pour bien d'autres encore,
je me vois dans l'obligation de décliner votre invitation de novembre,
et ce pour la bar-mitzvah de Gontran, votre ami l'iguane polonais :
j'ai en effet décidé de mourir.
Dès demain, je me rendrais chez un tanneur,
à qui je demanderais de prendre ma peau et ma fourrure
pour faire une paire de moufles et un slip,
que j'offre gracieusmeent à Björk pour les gants,
et à Boris Elstine pour le cache-burnes.
Adieu monde cruel et glacé,
Adieu docteur...

Signé (sobrement) :
le phoque

Témoignage poignant et triste ! Qui malheureusement est le reflet de la vie de bien d'autres encore.

Moralité (car il en faut une) :

Être phoque de nos jours est loin d'être facile.
Tous les jours à moins trente, on se gèle trop la pine !
L'hiver comme seule saison amène la dépression,
Il faut lutter sans cesse pour se réchauffer le fion.
La vie est un calvaire, ça ne peut plus continuer.
On en a plein les poils, il faut dire : ça fait chier.


Merci.

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